Les fours à micro-ondes et leurs dangers

Comprendre le fonctionnement

Il est intéressant d'expliquer scientifiquement le fonctionnement du four à micro-ondes. Commençons par nous rappeler que les campagnes qui ont lancé les micro-ondes sur le marché disaient : « C'est le four qui cuit à froid » Effectivement, lorsque vous retirez une assiette du four à micro-ondes, elle est froide, alors que votre aliment est cuit. On a donc crié au miracle : « Ça cuit à froid, donc, c'est bon pour la santé ! »

Comment fonctionnent les micro-ondes ? Une micro-onde, c'est une énergie. Dans le cas des micro-ondes, la longueur d'onde est très petite. Plus elle est petite, plus elle vibre rapidement. Plus la vibration est rapide - ici, je fait allusion à la fréquence -, plus l'énergie est élevée. L'énergie est donc proportionnelle à la fréquence et inversement proportionnelle à la longueur d'onde.

Comme ces deux graphiques le montrent, on sent assez naturellement que si la longueur d'onde   est grande (1), la vitesse d'ondulation est basse et l'énergie transportée est faible. Par contre, si la longueur d'onde    est petite(2), la vitesse d'ondulation est beaucoup plus élevée et l'énergie transportée est forte. Ce qui explique pourquoi les micro-ondes ont un pouvoir énergétique élevé.

 

Aller plus loin dans la compréhension

Le four micro-ondes fonctionne avec des ondes à très haute énergie, à très haute fréquence, dont la longueur d'ondes a été calculée pour entrer en résonnance avec les molécules d'eau. Or, l'aliment est à 90% fait d'eau, le reste constituant les « matières sèches ». Pour chauffer un aliment, il suffit donc de trouver une longueur d'onde qui entre en résonnance avec celle des molécules d'eau. Autrement dit, lorsque les vibrations produites atteignent la fréquence de vibration de l'eau, les molécules d'eau contenues dans l'aliment entrent en mouvement. Cette agitation moléculaire produit de la chaleur. Inversement, lorsque l'agitation moléculaire diminue, la chaleur baisse et le corps refroidit. On parle de froid absolu quand tout mouvement moléculaire ou atomique a cessé. On arrive, par exemple, à faire fonctionner des ordinateurs à partir du zéro absolu (-273,15 C). À ce niveau de froid, la matière développe des propriétés tout à fait spéciales.

Donc, plus il y a de l'agitation moléculaire, plus il fait chaud. À une soirée dansante, plus les gens dansent, plus il fait chaud dans la salle. C'est la même chose au niveau des atomes. Lorsque vous mettez le four à micro-ondes en marche, il envoie des ondes qui rebondissent sur les parois des centaines et des milliers de fois, et mettent en vibration les molécules d'eau des aliments. C'est la raison pour laquelle l'assiette reste froide : ne contenant pas d'eau, elle a une autre fréquence vibratoire. Maintenant, supposez que vous mettiez la main dans votre four à micro-ondes. Votre main, puisqu'en grande partie composée d'eau, en sortirait complètement cuite, comme un vulgaire morceau de viande. 


Une fois que vous arrêtez le four à micro-ondes, les molécules d'eau poursuivent leur mouvement vibratoire pendant un certain temps. Si vous consommez le plat immédiatement, vous mangez, en fait, un aliment qui vibre encore. Dans une casserole, vous allez jusqu'à 110 ou 120 ° C; dans une graisse à frites, vous atteignez 180 ou 190 ° C. Localement, les aliments placés au four à micro-ondes atteignent jusqu'à 1 000 ° C. Imaginez à quelle fréquence vibrent les molécules d'un plat cuit aux micro-ondes, imaginez le nombre de fractures qui se produisent au niveau des liaisons peptidiques de l'aliment.

L'O.M.S. recommande de patienter douze minutes avant de man
ger un aliment cuit aux micro-ondes, à cause de l'énorme agitation vibratoire de l'aliment. Si vous mangez quelque chose qui vibre trop fort, cette vibration se propage, par effet de résonnance, aux molécules d'eau qui se trouvent dans votre estomac et vos tissus. Cela peut provoquer des mutations génétiques à l'intérieur de votre organisme.

C'est entre 40 et 60 ° C que l'on commence à générer de nouvelles molécules dans un aliment. Ceci apporte de l'eau au moulin de ceux qui plaident en faveur de l'alimentation crue ou cuite à basse température. Sur le plan énergétique, vous apportez exactement le même nombre de calorie-chaleur à un aliment en élevant la température et en raccourcissant le temps de cuisson, ou au contraire, en abaissant la température et en allongeant le temps de cuisson.

Cela porte à réfléchir sur nos moyens de cuisson moderne. Peut-être aurions-nous avantage à revenir à des moyens de cuisson lente à basse température où la fréquence n'augmente pas beaucoup et ne modifie par la stucture de l'aliment, lequel demeure avec ses nutriments.

Propos tirés du livre de Jean-Jacques Crèvecoeur, Le langage de la guérison , Genève, Jouvence, 2001.

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